Berlin (awp/afp) - L'opérateur boursier Deutsche Börse doit annoncer vendredi soir une nouvelle composition de l'indice allemand phare Dax, avec l'entrée possible du fabriquant de crèmes Nivea, le groupe Beiersdorf, et du spécialiste de l'armement Rheinmetall, au détriment de deux jeunes entreprises de la tech.

Les changements, qui prendront effet le 20 juin, seront annoncés à 22H00 (20H00 GMT).

Selon les analystes et des données publiées périodiquement par l'opérateur boursier Deutsche Börse, le fabriquant de crèmes Nivea Beiersdorf devrait faire son retour dans le Dax.

Le livreur de repas Delivery Hero devrait sortir de l'indice, éventuellement accompagné de la start-up Hello Fresh: les deux services de livraison ont vu leur cours retomber après une flambée au début de la pandémie.

La composition du Dax est principalement basée sur la taille des entreprises en terme de capitalisation boursière.

L'ajustement éjectant la tech au profit de valeurs plus classiques "ressemble à un pas en arrière", commente pour l'AFP Andreas Lipkow, analyste chez Comdirect. Le passage du Dax de 30 à 40 valeurs en septembre dernier devait au contraire "donner un aspect plus moderne à l'indice fortement focalisé sur les secteurs traditionnels de l'économie".

Beiersdorf était sorti du Dax en mars, en même temps que Siemens Energy, au profit de Daimler Truck et de l'assureur Hannover Rueck.

Stars de la pandémie, Hello Fresh qui livre des box d'ingrédients pour cuisiner ses repas maison et Delivery Hero, qui organise la livraison de plats préparés, ont vu leur activité souffrir de la levée des restrictions.

"Il y a eu beaucoup de discussions autour de l'entrée du Dax de Delivery Hero" en août 2020, rappelle M. Oldenburger.

L'entreprise "réalise des pertes depuis des années et n'a quasiment plus d'activité en Allemagne."

Son action s'est effondrée pour atteindre son niveau de 2019, avec notamment une journée noire début février et une chute de 30% après des résultats et des prévisions qui ont déçu les attentes des investisseurs.

Le fabriquant de tanks Rheinmetall connait au contraire "une conjoncture exceptionnelle" avec la guerre en Ukraine et l'annonce par l'Allemagne d'un programme d'équipement de son armée de 100 milliards d'euros, note Konstantin Oldenburger, de CMC Markets.

"L'action a connu une hausse exceptionnelle" et a hissé le groupe au 35e rang des plus grandes entreprises allemandes, ajoute-t-il.

afp/rp