Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales attendent les chiffres de l'inflation américaine en mars mercredi, dans l'espoir que cet indicateur redonne du crédit à l'idée que la Banque centrale des Etats-Unis puisse baisser ses taux directeurs une première fois dès juin.

Après une séance difficile mardi, la deuxième plus mauvaise performance journalière de 2024 à Francfort (-1,32%), les Bourses européennes rebondissaient un peu à l'ouverture mercredi: la place allemande reprenait 0,70% vers 10H45 GMT, Paris 0,38% et Londres 0,58%. En Suisse, le SMI progressait de 0,19%.

En Asie, la Bourse de Tokyo a reculé de 0,48%.

En Chine, Shanghai a cédé 0,70% et Shenzen 1,60%. En revanche, Hong Kong a pris 1,85% après avoir frôlé en séance son plus haut niveau de l'année.

Après un début de semaine autour de l'équilibre, Wall Street se dirigeait vers une ouverture dans le même ordre, selon les contrats à termes des trois principaux indices.

La tendance du jour sera dictée par les chiffres de l'inflation américaine, avec l'indicateur CPI publié à 12H30 GMT, qui devraient apporter "une plus grande volatilité", des cours selon Pierre Veyret, analyste d'ActivTrades.

Les économistes tablent sur un ralentissement de l'inflation en mars par rapport à février, à 0,3% sur un mois contre 0,4% précédemment, mais prévoient une accélération sur un an, à 3,4% contre 3,2%.

Le chiffre est encore loin de la cible des 2% sur un an de la Banque centrale américaine, et n'est pas parvenu à descendre sous les 3%, niveau qu'il avait atteint dès juin 2023.

Les investisseurs doutent de plus en plus que la Réserve fédérale (Fed) abaisse ses taux directeurs dès juin, d'autant plus que l'économie outre-Atlantique montre toujours autant de solidité.

Le compte-rendu des discussions de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed est attendu en deuxième partie de séance aux Etats-Unis.

Sur le marché obligataire, après une nette baisse mardi, le taux d'intérêt du 10 ans américain se stabilisait autour de 4,36%.

Le bénéfice de Tesco bondit

Le géant britannique des supermarchés Tesco a vu son bénéfice annuel progresser de 61% à 1,2 milliard de livres (1,4 milliard d'euros) pour son exercice achevé en février, le ralentissement de l'inflation au Royaume-Uni ayant allégé la pression sur les consommateurs.

"Les pressions inflationnistes ont considérablement diminué, mais nous sommes conscients que les choses restent difficiles pour de nombreux clients, c'est pourquoi nous avons travaillé dur pour réduire les prix", a fait valoir le directeur général Ken Murphy dans un communiqué. L'action bondissait de 4,17%.

Barry Callebaut prudent

Le groupe suisse Barry Callebaut, numéro un mondial du cacao, a publié un bénéfice net en forte baisse pour son premier semestre décalé et s'est dit "prudent" face à la flambée des cours du cacao, compte tenu des répercussions sur ses clients.

Lors de son premier semestre bouclé fin février, son bénéfice net a fondu de 67,2%, atteignant 76,8 millions de francs suisses suisses (78,2 millions d'euros).

L'action bondissait de plus de 8%, les analystes de Stifel notant la "remarquable" capacité de l'entreprise à réaliser de meilleures performances que le marché dans le secteur du chocolat.

Euro stable face au dollar

Les prix du pétrole hésitaient mercredi, pris entre un rapport de l'Agence américaine d'information sur l'énergie révisant la demande à la hausse et de premières statistiques hebdomadaires pointant une augmentation des stocks américains.

Le baril de Brent prenait 0,27% à 89,66 dollars, tout comme le WTI, à 85,46 dollars vers 10H35 GMT.

L'euro grappillait 0,06% face au dollar, à 1,0864 dollar pour un euro.

Le bitcoin cédait 0,50% à 68.775 dollars.

afp/al