Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales se replient nettement mardi, face à des données économiques peu réjouissantes en Chine et de nouvelles craintes d'une escalade du conflit au Proche et au Moyen-Orient.

Les places boursières européennes sont touchées par un mouvement baissier généralisé qui concerne tous les secteurs. Vers 07H25 GMT, Paris cédait 1,36%, Londres 1,20%, Francfort 1,28% et Milan 1,45%.

En Asie, les marchés boursiers sont dans le rouge: Tokyo a perdu 1,94%, Shanghai 1,65%, Hong Kong lâchait 2,14% dans les derniers échanges et Bombay reculait de 0,60%.

La Chine a annoncé mardi une croissance de son PIB de 5,3% au premier trimestre, un rythme bien plus rapide qu'espéré, mais les ventes de détail et la production industrielle ont nettement ralenti en mars par rapport au début de l'année.

"Le ciel n'est pas dégagé en Chine", commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank. "La production industrielle n'a pas été à la hauteur des estimations, les prix de l'immobilier continuent de baisser et les dépenses de consommation ont considérablement ralenti en mars, ce qui laisse penser que les problèmes sous-jacents - comme la crise de l'immobilier et la faible confiance des consommateurs - ne disparaîtront pas", estime-t-elle.

Quant aux tensions géopolitiques, elles inquiètent les investisseurs davantage que lundi.

L'Iran a pour la première fois lancé une attaque directe ce week-end contre Israël, en représailles à une frappe contre le consulat iranien à Damas le 1er avril attribuée à Israël, qui a tué sept membres des Gardiens de la Révolution.

Depuis dimanche, les appels se multiplient pour empêcher une riposte massive qui risquerait d'embraser davantage la région.

Mais lundi soir, le chef d'état-major de l'armée israélienne, le général Herzi Halevi, a déclaré que l'armée israélienne allait "riposter au lancement de ces si nombreux missiles de croisière et drones sur le territoire de l'Etat d'Israël".

Dans la foulée de cette déclaration, les indices de Wall Street ont terminé en baisse lundi, notamment le secteur technologique. La publication de ventes de détail supérieures aux prévisions en mars aux Etats-Unis a aussi freiné les investisseurs.

Sur les marchés du pétrole, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin prenait 0,47% à 90,50 dollars et le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en mai, montait de 0,46%, à 85,50 dollars vers 07H20 GMT.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt de l'Etat allemand à dix ans s'établissait à 2,44%, stable par rapport à la clôture de lundi.

Ericsson cartonne

Du côté des actions, à Stockholm, Ericsson grimpait de 8,02%.

Le géant suédois de télécommunications a annoncé mardi une hausse de 66% de son bénéfice net au premier trimestre à 2,6 milliards de couronnes (225 millions d'euros), grâce à une gestion serrée de ses coûts, mais un recul de 15% de son chiffre d'affaires à 53,3 milliards de couronnes.

Les analystes interrogés par Bloomberg anticipaient un chiffre d'affaires de près de 55 milliards et un bénéfice net de 797 millions de couronnes.

Du côté de l'or et des devises

Sur le marché des changes, l'euro était stable (-0,04%) face au dollar à 1,0620 dollar pour un euro vers 07H20 GMT.

L'or reculait de 0,44% à 2372,82 dollars.

Le bitcoin grappillait 0,39% à 63'398 dollars.

afp/jh