Zurich (awp) - En dépit d'un flux de nouvelles d'entreprise bien tari à la veille du week-end, la Bourse suisse conservait ses gains pour la dernière séance de la semaine. Les investisseurs digéraient les informations délivrées la veille par la Banque centrale européenne (BCE), laquelle a laissé ses principaux taux d'intérêts inchangés.

Les investisseurs ont semblé être rassurés jeudi par un nouvel indicateur d'inflation, à savoir celui des prix de gros, lequel a fait contrepoint à celui, inquiétant, de la veille, même si le calendrier des baisses de taux de la banque centrale américaine (Fed) reste très incertain.

En Europe, la BCE a maintenu ses taux d'intérêt à leur plus haut historique, tout en préparant le terrain à une première baisse dès juin face à une inflation en repli et une économie atone. Sur le front des quelques informations macroéconomiques du jour, l'inflation en Allemagne a bien reculé à 2,2% sur un an en mars, à son plus bas niveau depuis mai 2021. La confirmation du repli vient renforcer la perspective de baisse des taux d'intérêt en zone euro.

"Il faudrait une grosse surprise pour que la BCE ne baisse pas ses taux en juin", commente Xavier Chapard, de LBPAM. L'institution monétaire européenne serait ainsi prête à réagir plus vite que la banque centrale américaine (Fed), confrontée elle à une inflation aux Etats-Unis qui a accéléré en mars, à 3,5% sur un an, selon l'indice CPI. "La surprise de la semaine a été l'inflation américaine de mars qui a encore surpris à la hausse, pour le troisième mois consécutif", souligne par ailleurs M. Chapard.

Après avoir débuté la séance en hausse de 0,37%, le SMI, hésitant dans les tous premiers échanges, a retrouvé de son allant, notant peu avant 11h00 à 11'527,44 points, soit une progression de 0,54%. Le SLI en faisait de même, prenant 0,53% à 1890,83 points, alors que l'indicateur élargi SPI gagnait 0,77% à 15'244,38 points. Sur les trente valeurs constitutives du Swiss Leader Index, seules quatre perdaient du terrain, les 26 autres en gagnant.

Côté perdants, Zurich Insurance (-3,6% ou 16,90 francs suisses) conservait la lanterne rouge, le titre de l'assureur zurichois étant négocié hors dividende de 26 francs suisses. Swatch Group cédait 0,59% sans informations particulières, alors que son concurrent dans le luxe, le genevois Richemont (+0,10%) avait quitté la zone rouge. L'action au porteur du poids lourd pharma bâlois Roche lâchait elle 0,1%; mais le bon de participation du géant rhénan prenait 0,3%. Geberit perdait 0,3% également.

Quant aux deux autres plus grosses capitalisations de la cote, Nestlé (+0,6%) et Novartis (+1%), elles venaient soutenir l'évolution favorable.

En haut de tableau, Logitech poursuivait son échappée solitaire, s'étoffant de 2,6%, dans la foulée du rebond des valeurs technologiques du Nasdaq américain, devant le numéro un bancaire helvétique UBS (+1,7%), et l'autre bancaire du SLI, Julius Bär (+1,6%).

Un temps tout en haut de tableau, VAT Group (+1,7%) avait cédé quelques rangs, le spécialiste des équipements pour les sites de production de semi-conducteurs bénéficiant de plusieurs relèvements d'objectifs de cours. Straumann (+0,6%) affichait une évolution comparable.

Sur le marché élargi, Leonteq décollait de 2,9% à la faveur de la prolongation de sa coopération avec le groupe bancaire coopératif st-gallois Raiffeisen. Docmorris bondissait de 3,3%, Hauck & Aufhäuser Privatbankiers ayant entamé la couverture à "buy" pour le titre du pharmacien en ligne et Jefferies ayant augmenté son objectif de cours à 110 francs suisses.

Adecco (+3,1%) était aussi recherché, Barclays ayant repris la couverture du titre du groupe de placement de personnel.

Galenica (-2,1% ou 1,55 franc) était aussi négocié hors dividende de 2,20 francs suisses.

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