Zürich (awp) - La Bourse suisse a entamé la séance de mercredi en légère hausse, malgré la clôture sans direction de Wall Street la veille. Alors que la saison des résultats annuels s'est pour l'essentiel achevée et avant le début de celle des performances trimestrielles, le flux de nouvelles d'entreprises demeurait bien faible en début de matinée.

La Bourse de New York a conclu mardi en ordre dispersé, après les données sur l'inflation américaine et la pause demandée sur le vaccin de Johnson and Johnson. La séance a aussi été marquée par le retour des valeurs défensives. Le Dow Jones a abandonné 0,20%, alors que le Nasdaq, à forte concentration technologique, a solidement avancé de 1,05%. Le S&P 500 a atteint de peu un nouveau sommet, en hausse de 0,33%.

Les investisseurs, qui attendent le début officiel jeudi de la publication de la saison des résultats des entreprises américaines, concentreront ce mercredi leur attention sur la production industrielle européenne de février, ainsi que le discours du président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, et la publication du livre beige (Beige Book) de la banque centrale étasunienne.

Après avoir ouvert en hausse de 0,12%, l'indice SMI progressait dans les premiers échanges de 0,1% à 11'133,59 points. Le SLI prenait pour sa part 0,16% à 1810,83 points, alors que l'indicateur élargi SPI grappillait 0,15% à 14'232,25 points.

Sur les trente valeurs constitutives du SLI, 16 s'affichaient en hausse, les 14 autres subissant un repli. Côté gagnants, Richemont (+2%) s'échappait seul en tête, le géant genevois du luxe tirant profit de la publication mardi soir d'une solide performance par le concurrent français LVMH. La toujours volatile AMS (+1,1%) revenait aux avant-postes, laissant la 3e marche du podium à Straumann (+1%).

L'horloger biennois Swatch Group (+0,9%) rejoignait aussi le haut du tableau, juste devant le bon du poids lourd Roche (+0,8%). Les deux autres plus grosses capitalisations du marché helvétique, Nestlé (-0,1%) et Novartis (+0,2%) faisaient moins bien, le géant veveysan de l'alimentation tombant de justesse dans le rouge.

Givaudan (+0,6%) a finalisé l'acquisition du concepteur d'intelligence artificielle français Myrissi, annoncée en février. Les contours financiers de la transaction font toujours l'objet d'une clause de confidentialité.

Côté perdants, Adecco (-3%), traité hors dividende de 2,5 francs suisses, héritait de la lanterne rouge, derrière Credit Suisse (-1,7%). Selon l'agence Bloomberg, le numéro deux bancaire helvétique aurait cédé pour environ 2 milliards de dollars d'actions liées au fonds spéculatif Archegos Capital Management, dont la débâcle va entrainer des charges de 4,7 milliards pour l'établissement de la Paradeplatz zurichoise.

Le rival UBS (-0,8%) s'inscrivait lui aussi dans le rouge, la plupart des valeurs financières n'étant guère à la fête, Swiss Life lâchant 0,5%. Julius Bär autant, tout comme Partners Group. Zurich Insurance fléchissait de 0,2%, alors que Swiss Re se montrait un peu plus résistant (-0,04%).

Parmi les valeurs du marché élargi, Meyer Burger (+1,7%) a signé un accord de distribution avec la société Solarmarkt pour le marché helvétique. Il s'agit du premier distributeur que la société thounoise en réorganisation rend public.

Implenia (stable) a conclu avec la Ville de Zurich un accord mettant un terme aux plaintes et procédures judiciaires liées à la construction il y a plus de dix ans du stade du Letzigrund. Sans dévoiler les termes de l'arrangement, le groupe de construction ajoute qu'il résout aussi les litiges autour de la garantie retenue par la cité de Zwingli et du coût de correction des défauts.

Recalé à "reduce" par Kepler Cheuvreux, Helvetia (-2,8%) figurait parmi les plus gros perdants de la matinée. Bucher Industries (-1,8%) chutait aussi lourdement, alors que la Banque Royale du Canada a relevé l'objectif de cours à 420 francs suisses, contre 360 francs suisses jusqu'alors.

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