BlackRock Investment Institute continue de privilégier les actions au détriment des obligations, mais il réaffirme la nécessité de mettre l’accent sur la résilience du portefeuille dans un contexte d’incertitudes croissantes. Sa cheffe, Isabelle Mateos y Lago, juge « inquiétant » le « sell-off » d’octobre au vu du contexte. Comme déclencheurs de ce mouvement, elle cite les craintes de plus en plus sérieuses à l’égard des conséquences des tensions commerciales accrues entre les États-Unis et la Chine et le resserrement des conditions financières.

Elle distingue la hausse des taux d'intérêt comme l'un des principaux facteurs liés à ce resserrement en 2018. Le gestionnaire d'actifs explique que les attentes du marché à l'égard des futurs relèvements de taux de la Réserve fédérale ont été revues à la hausse et sont désormais conformes à ses prévisions : environ trois hausses de taux au cours des 12 prochains mois.

Ce qui a induit des rendements plus élevés pour les obligations à court-terme et accru la concurrence pour l'obtention de capitaux.

Isabelle Mateos y Lago souligne que les investisseurs ont réajusté leurs exigences de rendement pour toutes les classes d'actifs, compte tenu des incertitudes croissantes et de la hausse des rendements à court terme.

Elle explique ainsi la hausse des rendements obligataires par la progression des taux d'intérêt réels, mais aussi par l'augmentation de la prime de terme, c'est-à-dire le rendement supplémentaire que les investisseurs exigent pour détenir de la dette à long terme.

Réaffirmant la nécessité de mettre l'accent sur la résilience du portefeuille, BlackRock Investment Institute privilégie l'exposition aux actions de qualité et le marché américain au détriment des autres marchés développés en raison de la bonne tenue des bénéfices et de la solidité des bilans.

Il maintient sa préférence pour les actions face aux obligations. En effet, les bénéfices des entreprises vont continuer d'être soutenus par une croissance mondiale supérieure à la tendance.

Au sein de la poche obligataire, il favorise les émissions de court-terme commence à identifier des opportunités sur la partie longue de la courbe des taux aux États-Unis et en Europe.