La réunion de cette semaine devrait être dominée par des discussions techniques au sein du Conseil des gouverneurs sur l'avenir du programme de rachat d'actifs de l'institut d'émission, estime Christopher Dembik, responsable de l'analyse macroéconomique pour la banque danoise, dans une note publiée lundi.

Les décideurs de la BCE pourraient notamment aborder le ralentissement probable du rythme des rachats au cours de l'été et envisager une plus grande flexibilité concernant les paramètres ou programme d'achat de titres du secteur public (Public Sector Purchase Program, PSPP), selon lui.

La revue stratégique annoncée par la présidente de l'institution de Francfort, Christine Lagarde, devrait également figurer au menu des débats, avec notamment de possibles échanges sur le rôle de la BCE dans la lutte contre le changement climatique, lit-on dans la note.

"Enfin, la BCE devrait rester en alerte dans les prochains mois, alors que la deuxième vague économique du COVID-19, caractérisée par des restructurations d'entreprises et des faillites, est sur le point de frapper la zone euro et de fragiliser le secteur bancaire", écrit Christopher Dembik.

Face à ces risques, un renforcement du programme d'achats d'urgence pandémique (PEPP) parait inévitable au second semestre, selon lui.

La BCE a augmenté le mois dernier de 600 milliards d'euros, à 1.350 milliards, le montant de ce programme, lancé en urgence en mars pour faire face aux retombées économiques de la pandémie de coronavirus.

Ce nouveau plan d'achats de dette sur les marchés visant à faire baisser les coûts de financement des Etats, des entreprises et des ménages a en outre été prolongé jusqu'en juin 2021 en moins.

(Patrick Vignal, édité par Jean-Philippe Lefief)