Paris (awp/afp) - Les cours des céréales plongeaient vendredi à la mi-journée sur le marché européen, plombés par la crise sanitaire qui s'étend en Europe et après la découverte d'un nouveau variant en Afrique du Sud.

Le prix de la tonne de blé tendre à brève échéance est repassé dans la matinée sous la barre des 300 euros sur Euronext, tandis que la secousse frappait tous les marchés mondiaux, pétrole en tête.

Pour les céréales, la situation sanitaire "laisse craindre un possible ralentissement de la demande dès le premier trimestre 2022", selon le cabinet Agritel, qui souligne que ce doute sur la consommation survient alors que les Etats-Unis cherchent en parallèle à contenir la hausse des prix en puisant dans leurs réserves stratégiques de pétrole.

Le cabinet relève par ailleurs que le repli de l'euro offre un élément favorable pour l'activité à l'export, comme en témoignent les estimations d'exportations européennes, en hausse pour le blé.

Les grains originaires d'Europe du Nord "devraient particulièrement profiter d'un regain d'intérêt à l'export compte tenu des qualités disponibles", souligne Agritel.

Du côté de la mer Noire, les prix du blé et du maïs sont restés stables sur le marché ukrainien, après les annonces de la veille sur des exportations en hausse.

Sur la scène internationale, la Turquie a acheté 385.000 tonnes de blé -sans doute russe- sur janvier, et la Jordanie a lancé un appel d'offres pour l'achat de 120.000 tonnes d'orge fourragère sur mai-juin 2022, rapporte Inter-Courtage.

En Argentine, la Bourse de Buenos-Aires a revu à la hausse son estimation de production de blé, à 20,3 millions de tonnes, du fait de rendements meilleurs qu'attendu, alors que 32,8 % des blés ont été récoltés, selon Inter-Courtage.

En Australie, où les pluies s'évacuent enfin, la récolte de blé atteint environ 30%, selon la même source. Les opérateurs estiment que la production de blé 2021/22 sera comprise entre 34,6 et 37 millions de tonnes (contre une estimation prévisionnelle de 32,6 millions en septembre).

La grande question sera de voir la qualité de ce blé et la part de fourrager cette année.

Vers 12H15 (11H15 GMT) sur Euronext, le prix du blé tendre reculait de 6,50 euros à 299 euros la tonne sur l'échéance de décembre et de 7,25 sur celle de mars à 301,50 euros la tonne, pour environ 26.600 lots échangés.

Le maïs perdait 4,50 euro à 255 euros la tonne sur l'échéance de janvier et 4,75 euro à 254,50 euros la tonne sur celle de mars, pour environ 1.300 lots échangés.

afp/al