PARIS (Reuters) - Wall Street devrait ouvrir en hausse modérée jeudi tandis que les Bourses européennes hésitent à mi-séance, les marchés peinant à rebondir dans l'attente de deux indicateurs majeurs et des annonces de la Banque centrale européenne (BCE).

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,3% à 0,6% après le net repli de la veille.

L'indice du CBOE qui mesure la volatilité implicite du S&P-500, baptisé "l'indice de la peur", s'apaise un peu mais reste à proximité d'un plus haut depuis le 15 juin atteint mercredi.

À Paris, le CAC 40 perd 0,41% à 4.552,55 vers 11h20 GMT après avoir ouvert en hausse. À Francfort, le Dax cède 0,07% et à Londres, le FTSE gagne 0,34%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 prend 0,34%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro cède 0,6% et le Stoxx 600 perd 0,04%.

La tendance à Wall Street pourrait changer avec la publication à 12h30 GMT, soit une heure avant l'ouverture, d'une première estimation de l'évolution du produit intérieur brut (PIB) et du chiffre hebdomadaire des inscriptions au chômage aux Etats-Unis.

Les investisseurs attendent également le communiqué de politique monétaire de la BCE qui tombera à 12h45 GMT et sera suivi 45 minutes plus tard de la conférence de presse de la présidente de l'institution, Christine Lagarde.

Les intervenants de marché prévoient majoritairement que la BCE laissera sa politique monétaire inchangée et attendra sa réunion de décembre pour annoncer des mesures de soutien supplémentaires.

Certains pensent cependant qu'elle pourrait décider d'augmenter immédiatement le montant de son programme de rachats en urgence pandémique (PEPP) pour faire face à la deuxième vague de COVID-19 qui déferle sur l'Europe et a conduit la France et l'Allemagne à annoncer de nouvelles mesures de confinement.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Apple, Alphabet et Facebook publieront leurs résultats après la clôture.

VALEURS EN EUROPE

La séance en Europe est animée par une quantité de résultats d'entreprises à l'instar de ceux d'Orange, supérieurs aux attentes. L'action gagne 5,79%, en tête du CAC 40.

Du coté du SBF 120, GTT, Nexity et TF1, grimpent de 4,3% à 11,7% après des résultats bien accueillis.

L'équipementier automobile Faurecia abandonne pour sa part 2,74% après la cession de 7% de son capital par PSA.

Ailleurs en Europe, Royal Dutch Shell avance de 1,61%, le groupe pétrolier ayant annoncé une augmentation de son dividende après un trimestre plus solide que prévu.

Toujours à la Bourse de Londres, le géant publicitaire WPP perd 1,66% et la banque Standard Chartered abandonne 4,47% après des résultats mal accueillis.

Egalement dans le secteur bancaire, Credit Suisse cède 5,67% en raison d'une baisse plus marquée qu'attendu de son bénéfice net.

TAUX

L'indice qui mesure les fluctuations du dollar face à un panier de référence avance encore un peu après avoir gagné 0,5% mercredi à la faveur de la vive aversion pour le risque qui régnait sur tous les marchés.

L'euro, qui a touché la veille son plus bas niveau depuis le 19 septembre, recule à 1,1719 dollar en attendant les annonces de la BCE..

CHANGES

Sur le marché obligataire, la tendance est à l'accalmie: le rendement des Treasuries à dix ans est stable à 0,779% après être tombé mercredi sous 0,75% pour la première fois en près de deux semaines.

Son équivalent allemand évolue autour de -0,63% contre un creux de plus de sept mois à -0,646% touché mercredi.

PÉTROLE

Après avoir déjà chuté de plus de 5% mercredi, le marché pétrolier creuse encore ses pertes, les nouvelles restrictions menaçant la demande.

Le Brent abandonne 3% à 37,93 dollars le baril, un creux de plus de quatre mois, et le brut léger américain (West Texas Intermediate/WTI) perd 3,42% à 36,11 dollars.

(édité par Blandine Hénault)

par Patrick Vignal