Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée, résumées par awp:

EMPLOI: Les augmentations de salaires devraient être limitées, voire nulles, l'année prochaine en raison des répercussions économiques de la pandémie de coronavirus. Certaines branches devraient cependant tirer leur épingle du jeu à l'instar de l'énergie, des banques et de l'informatique. Selon un sondage réalisé par la plateforme d'emploi Jobcloud, 55% des sociétés suisses ne prévoient pas de hausse de salaire l'année prochaine, 36% planifient des relèvements au cas par cas et seulement 9% une progression généralisée.

BANQUES: Credit Suisse a connu un troisième trimestre compliqué, essuyant un recul sur pratiquement tous les fronts. La grande banque a pâti notamment d'un dollar faible, une devise dans laquelle elle réalise une part non négligeable de ses revenus, comptabilisés en francs suisses. La performance est inférieure aux attentes, mais contrebalancée par la reprise du programme de rachat d'actions en 2021.

PHARMA: Novartis s'offre le développeur massachussetais de thérapies géniques en ophtalmologie Vedere Bio, pour 150 millions de dollars (136,4 millions de francs suisses) dans l'immédiat et jusqu'à 130 millions en versements d'étapes. La société de Cambridge dispose notamment de deux traitements expérimentaux contre les dystrophies rétiniennes héréditaires et l'atrophie géographique. Les technologies de Vedere incluent des protéines photosensibles pouvant être délivrées aux cellules rétinales au travers de virus adénoassociés.

TÉLÉCOMS: Relativement épargné par les effets de la pandémie de Covid-19, Swisscom présente une performance en repli après neuf mois en 2020. Alors que ses revenus ont fléchi, le numéro un suisse des télécoms, qui a cependant fait mieux que prévu, a vu son bénéfice net se contracter de 1,3% à 1,16 milliard de francs suisses. Les perspectives pour l'ensemble de l'année demeurent inchangées. Les revenus ont fléchi de 3% à 8,2 milliards de francs suisses. La performance opérationnelle est en revanche demeurée quasiment stable, le résultat d'exploitation avant intérêts et impôts (Ebit) n'enregistrant qu'un infime tassement de 0,4% à 1,52 milliard.

CONSTRUCTION: Le spécialiste des installations sanitaires Geberit a résisté à la crise pandémique sur les neufs premiers mois de l'année en décoiffant les prévisions grâce à des ventes et à un bénéfice net solides. Le brouillard conjoncturel provoqué par la seconde vague de Covid-19 rend toute perspective difficile alors que le quatrième trimestre s'annonce déjà en repli. Le chiffre d'affaires du groupe saint-gallois s'est inscrit en baisse de 5,0% sur un an à 2,26 milliards de francs suisses.

CHIMIE: Le chimiste de spécialités Clariant a dévoilé des résultats globalement en retrait au troisième trimestre, impactés par la pandémie de Covid-19, la chute des prix du pétrole et des effets de change défavorables. Le groupe bâlois poursuit sa restructuration et devrait bientôt recruter un nouveau patron. Entre juillet et fin septembre, les ventes ont décliné de 14% sur un an à 893 millions de francs suisses. En faisant abstraction des effets de changes, le chiffre d'affaires n'a baissé que de 7% sur la période.

TÉLÉCOMS: L'opérateur UPC Suisse, qui a lancé mi-août une opération de rachat de son concurrent Sunrise, détient désormais 96,48% du capital-actions et des droits de vote de sa cible, selon le résultat provisoire final. Au terme du délai supplémentaire mercredi de l'opération d'acquisition, UPC Suisse, basé à Wallisellen dans la banlieue zurichoise, détenait 43,67 millions d'actions Sunrise, selon un communiqué.

ASSURANCE: Bâloise pose les jalons pour les années à venir et veut conquérir 1,5 million de nouveaux clients. L'assureur vise une croissance rentable pour sa nouvelle période stratégique démarrant en 2022 et continue à investir dans les écosystèmes et le changement numérique. Dans le prolongement du programme "Simply Safe", qui s'achève en 2021, le programme de suivi, qui se poursuivra jusqu'en 2025, s'appellera "Simply Safe: Season 2", a fait savoir Bâloise, par voie de communiqué.

CONSTRUCTION DE MACHINES: Sulzer a enregistré une légère contraction des entrées de commandes après neuf mois, suite à un été où la marche des affaires a été faible, mais quasiment en ligne avec les attentes des analystes interrogés par AWP. La direction estime que le groupe retrouvera en 2021 les chiffres d'avant la pandémie. Dans la période sous revue, les entrées de commandes ont baissé de 2% à 2,61 milliards de francs suisses.

CONJONCTURE: Les Etats-Unis ont renoué avec la croissance au troisième trimestre, marqué par un bond historique du Produit intérieur brut (PIB) de 33,1% en rythme annualisé, selon une estimation préliminaire du département du Commerce. Cette croissance suggère que le pays sort peu à peu de la récession, mais elle a été essentiellement soutenue par les aides généreuses versées par le gouvernement fédéral aux ménages et entreprises face à la pandémie de Covid-19, qui ont désormais pour la plupart pris fin.

MÉTAUX PRÉCIEUX: La demande des investisseurs en pièces et lingots d'or a fortement progressé au troisième trimestre, contrairement à la joaillerie, dans un contexte économique incertain déclenché par la pandémie de Covid-19 qui favorise les valeurs refuge, selon le Conseil mondial de l'or (CMO). Celle-ci a atteint 222,1 tonnes entre juillet et septembre 2020, soit 49% de plus qu'à la même période l'an dernier.

CONJONCTURE: Les prix à la consommation en Allemagne ont encore reculé sur un an en octobre, dans un contexte de baisse de la TVA et de résurgence de la pandémie de Covid-19 dans le pays. L'indice des prix a reculé de 0,2% sur un an en octobre, après également -0,2% en septembre et 0% en août, selon des chiffres provisoires publiés par l'Office fédéral des statistiques Destatis.

LUXE: LVMH et Tiffany ont fait la paix et décidé de se marier à nouveau, après des fiançailles rompues en septembre, mais à moindre coût pour le géant mondial du luxe. LVMH devrait ainsi débourser 131,50 dollars par action (119,8 francs suisses) du joailler américain, contre 135 dollars prévus au départ.

CONSTRUCTION DE MACHINES: Le conglomérat allemand Siemens a annoncé la vente de sa filiale spécialisée dans les composants industriels Flender au profit du fonds d'investissement américain Carlyle, pour un montant de 2,025 milliards d'euros (2,163 milliards de francs suisses). "Le directoire et le conseil de surveillance de Siemens ont décidé la vente de Flender à Carlyle", a indiqué le groupe dans un communiqué.

HYDROCARBURES: Le géant des hydrocarbures Royal Dutch Shell est revenu dans le vert au troisième trimestre et entend récompenser ses actionnaires, après une perte abyssale au trimestre précédent du fait de l'effondrement des cours causé par la pandémie. Le groupe anglo-néerlandais a annoncé dans un communiqué un bénéfice net de 489 millions de dollars (446 millions de francs suisses), profitant de prix du brut un peu mieux orientés cet été, mais encore très inférieurs à ceux de l'an dernier.

AUTOMOBILES: Le géant allemand de l'automobile Volkswagen a fait état de prévisions inchangées anticipant une forte détérioration de ses résultats financiers cette année en raison de la pandémie après avoir affiché au troisième trimestre un bénéfice net à nouveau positif. Après de lourdes pertes au deuxième trimestre, le groupe a publié un bénéfice de 2,8 milliards d'euros (3,0 milliards de francs suisses) pour la période de juillet à septembre - un résultat qui reste toutefois en baisse de 31% sur un an.

TÉLÉCOMS: L'équipementier finlandais de télécoms Nokia a annoncé avoir plus que doublé son bénéfice net au troisième trimestre, notamment grâce à une baisse des coûts, mais revoit en légère baisse ses prévisions de bénéfices pour 2020. Le bénéfice net trimestriel s'est affiché à 193 millions d'euros sur la période juillet-septembre, contre 82 millions au troisième trimestre 2019.

BIENS DE CONSOMMATION: Le brasseur AB InBev, numéro un mondial de la bière, a publié un bénéfice net en chute d'un tiers sur un an au troisième trimestre, à 1,58 milliard de dollars (1,44 milliard de francs suisses), et averti des conséquences persistantes de la pandémie. "Bien que nous prévoyions une meilleure performance au deuxième semestre qu'au premier, l'environnement demeure instable et incertain, en particulier du fait que certains gouvernements prolongent les mesures restrictives sur plusieurs marchés", a commenté le groupe belgo-brésilien dans un communiqué.

PHARMA: Le laboratoire français Sanofi a revu ses objectifs à la hausse pour 2020, après un troisième trimestre bien orienté, soutenu notamment par la forte demande pour les vaccins contre la grippe. Dans le détail, le bénéfice net trimestriel a atteint 1,95 milliard d'euros (2,08 milliards de francs suisses), contre 1,77 milliard sur la même période l'an passé, soit une progression de quelque 10%.

AÉRONAUTIQUE: Airbus a essuyé une perte nette de 767 millions d'euros (820 millions de francs suisses) au troisième trimestre, marqué notamment par une charge exceptionnelle de 1,2 milliard destinée à financer les mesures sociales liées aux 15'000 suppressions de postes annoncées en juin. L'avionneur européen, qui avait consommé 12,4 milliards d'euros de trésorerie sur les six premiers mois de l'année en raison de la crise liée au coronavirus, est en revanche parvenu à stopper l'hémorragie, dégageant un flux de trésorerie avant fusions-acquisitions et financement clients positif de 600 millions d'euros entre juillet et septembre.

AUTOMOBILES: Le constructeur automobile américain Ford a largement dépassé les prévisions au troisième trimestre, aidé par un regain de demande pour ses pick-up après un trou d'air en début de pandémie. Fort de sa performance trimestrielle, le groupe s'attend désormais à dégager sur l'ensemble de l'année un résultat d'exploitation ajusté positif.

HYDROCARBURES: La compagnie pétrolière brésilienne Petrobras a réduit ses pertes sur le troisième trimestre 2020, qui constitue cependant son 3ème trimestre consécutif de résultats négatifs, conséquence de l'effondrement de la demande mondiale à cause de la pandémie du coronavirus. L'entreprise basée à Rio de Janeiro a vu ses pertes atteindre 1,55 milliard de reais (236 millions de dollars) entre juillet et septembre, contre un bénéfice net de 2,29 milliards de dollars (2,08 milliards de francs suisses) un an plus tôt, en amélioration cependant comparé à la perte de 417 millions de dollars sur le deuxième trimestre et surtout de 9,71 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l'année.

INDUSTRIE MINIÈRE: La compagnie minière brésilienne Vale a réalisé un bénéfice net de 2,9 milliards de dollars (2,6 milliards de francs suisses) au troisième trimestre, en progression sur un an grâce à l'augmentation des prix du fer, porté par la forte demande chinoise. Entre juillet et septembre, le groupe a vu son bénéfice être multiplié par trois par rapport au trimestre précédent, et quasi doublé par rapport au troisième trimestre en 2019.

awp