Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a clôturé en hausse de 0,23% mardi, avec un optimisme mesuré avant une série d'indicateurs, dont des chiffres d'inflation aux États-Unis déterminants pour ajuster les anticipations des baisses des taux des banques centrales.

Mardi, l'indice vedette CAC 40 a avancé de 18,58 points à 7.948,40 points. Lundi, il avait brisé une série de huit hausses consécutives, dont sept records en points à la clôture, en cédant 0,46% pour terminer à 7.929,82 points.

"Sur le CAC 40, la semaine dernière a été chargée avec les résultats de Nvidia qui ont mis un coup de boost. On est dans une phase de contre-temps, les marchés ont du mal à trouver le carburant pour aller chercher de nouveaux plus hauts", commente Andréa Tueni, analyste de Saxo Bank.

Après les récents records de l'indice boursier, "il est normal de voir cette pause" qui permet au "marché de respirer un peu", poursuit-il.

Les investisseurs sont davantage tournés vers la macroéconomie cette semaine et en particulier vers le PCE américain, qui est l'indicateur d'inflation privilégié de la Réserve fédérale (Fed), dont la publication est attendue jeudi.

Si cet indicateur ressort en dessous des attentes du marché, ce serait une bonne nouvelle puisque "cela voudrait dire qu'il n'y aurait pas de frein" aux baisses des taux attendues de la Fed, détaille Andréa Tuéni.

Alors que les observateurs de marchés estiment que la Fed pourrait procéder à "trois baisses de taux à partir de juin", l'analyste de Saxo Bank rappelle toutefois que l'institution monétaire américaine "ne s'est jamais engagée sur une date".

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt français à 10 ans s'établissait à 2,94% vers 17H00 contre 2,91% en clôture lundi. L'allemand à même échéance, qui fait référence en Europe, était à 2,46% contre 2,44%.

Bouygues s'envole

Le groupe Bouygues a engrangé en 2023 un bénéfice net en hausse de 6,9% à 1,04 milliard d'euros, malgré la crise de l'immobilier, porté par ses activités de construction et les services d'Equans dans le secteur de la transition énergétique. Il vise un chiffre d'affaires et un résultat opérationnel courant des activités en légère croissance pour 2024.

L'action a bondi de 8% à 36,70 euros, la meilleure performance du CAC 40.

Eurofins chute

Le groupe Eurofins, géant des laboratoires d'analyses, a chuté de 6,65% à 54,74 euros après des résultats annuels ayant montré une chute de sa rentabilité. Le bénéfice par action du groupe en 2023 est notamment inférieur au consensus, ont noté les analystes de Jefferies.

Edenred pénalisé par une amende

La société française de services prépayés Edenred, qui commercialise le Ticket Restaurant, a enregistré des revenus record en 2023, mais son bénéfice net a été affecté par une amende versée à l'Autorité de la concurrence, selon un communiqué mardi.

L'action, en nette hausse à l'ouverture, a finalement chuté de près de 5% à 47,05 euros. Depuis le 1er janvier, elle a reculé de 13,10%, la pire performance du CAC 40, en raison du déclenchement d'une enquête en Italie pour escroquerie.

Peugeot Invest s'allège de Seb

Peugeot Invest va engager la cession de sa participation dans SEB, ce qui représentait plus de 4% du capital au 31 décembre 2023, pour un prix de 106 euros par action. L'action a clôturé en baisse de 7,62% à 105,40 euros.

SEB compte acquérir entre 1% et 1,25% de son capital pour accompagner la sortie.

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