Le fabricant de médicaments Vifor Pharma a proposé de rectifier sa campagne de dénigrement à l'encontre du plus proche rival de son médicament phare contre la carence en fer, Ferinject, ont déclaré vendredi les autorités antitrust de l'UE, ce qui permettrait d'éviter une lourde amende potentielle et de mettre fin à une enquête antitrust.

Vifor, qui fait partie du groupe australien CSL, a fait cette proposition à la suite d'une enquête de deux ans menée par la Commission européenne.

Cette dernière s'inquiétait de la campagne de marketing prétendument trompeuse de Vifor concernant la sécurité du Monofer, le traitement contre les carences en fer de son concurrent danois Pharmacosmos, qui s'adressait principalement aux professionnels de la santé.

Vifor a maintenant proposé de lancer une campagne de communication complète et multicanal pour rectifier et annuler les effets des messages potentiellement trompeurs concernant la sécurité du Monofer, a déclaré la Commission.

L'entreprise ne s'engagera pas non plus dans des communications promotionnelles et médicales externes, par écrit ou oralement, sur le profil de sécurité du Monofer pendant une période de 10 ans dans l'Espace économique européen, a déclaré l'exécutif de l'UE.

Les parties intéressées disposent d'un mois pour faire part de leurs commentaires sur la proposition avant que l'organe de surveillance de l'UE ne décide d'accepter ou non l'offre de Vifor et de mettre fin à son enquête sans que Vifor n'admette avoir commis de faute ou n'inflige d'amende. (Rédaction : Sudip Kar-Gupta, Kirsten Donovan)