Eramet et Électricité de Strasbourg (ÉS) ont annoncé leur collaboration en signant un protocole d'accord exclusif en vue d'étudier conjointement le développement de la production de lithium en Alsace à partir de saumure géothermique. La production envisagée, d'environ 10 000 tonnes de carbonate de lithium par an, pourrait débuter d'ici la fin de la décennie. Eramet et ES ont déjà collaboré pendant plusieurs années.

Dans le cadre du projet de recherche européen EUGeLi lancé en 2020, les deux partenaires ont réalisé des expériences dans les puits géothermiques exploités par ÉS dans ses deux centrales géothermiques en fonctionnement à Soultz-sous-Forêts et Rittershoffen, dans le nord de l'Alsace. Le procédé innovant d'Eramet d'Extraction Directe de Lithium a prouvé son efficacité u une première mondiale en utilisant une source géothermique alsacienne u et permet une production locale et durable de lithium avec des rendements et une efficacité élevés. Eramet, groupe minier et métallurgique français, et ÉS, énergéticien alsacien et producteur d'énergie renouvelable locale, approfondissent leur coopération à travers un protocole d'accord avec l'objectif d'exploiter à terme une capacité d'extraction, de raffinage et de production de lithium géothermique.

Dans le cadre de ce partenariat, ÉS apportera sa connaissance de la géologie du territoire nord-alsacien et de son sous-sol, son expertise dans la production durable d'énergie géothermique à haute température, son savoir-faire dans la commercialisation de l'électricité et de la chaleur, et son ancrage historique en Alsace. Eramet apportera son procédé unique et innovant d'extraction directe du lithium précédemment développé pour son projet Centenario en Argentine, ainsi que son savoir-faire dans l'extraction, le raffinage, la production et la commercialisation du lithium, métal critique pour la transition énergétique et la fabrication de batteries électriques. Eramet et ÉS envisagent une production annuelle d'environ 10 000 tonnes de carbonate de lithium.

Cette production 100% française correspond aux besoins d'environ 250 000 batteries de véhicules électriques par an. Elle pourrait démarrer avant la fin de la décennie si les partenaires prennent la décision finale d'investissement, qui interviendrait dans les quatre ans. Ce projet permettrait également de produire de l'énergie géothermique décarbonée et contribuerait au développement économique et à la transition énergétique de la région Alsace.