"

(Easybourse.com) Notrefamille.com a publié des résultats 2008 en croissance -on peut notamment citer une progression de 23% du résultat d'exploitation et une augmentation de 65% du résultat net. Pouvez-vous nous dresser un tableau des éléments qui ont tout particulièrement contribué à cette croissance ?
Cette croissance s'explique principalement en raison de l'évolution de notre mix produit puisque les activités les plus contributives sont celles qui ont enregistré la croissance la plus forte.  Les services premium, comprenant l'activité «généalogie», ont augmenté de 33%, les revenus publicitaires de 37% et le e-commerce de 22%.

Et bien évidemment, ce qui a tiré cette croissance c'est le développement très important de l'audience du portail. En décembre 2008, nous affichions 6,2 millions de visiteurs uniques sur nos sites, soit une hausse de 62%. Mécaniquement, plus nous attirons de trafic sur notre portail et plus nous générons de revenus sur l'ensemble de nos trois métiers (média : ce sont les revenus publicitaires ; marchand : offre de e-commerce ; premium : les revenus de généalogie).

En ce qui concerne le e-commerce, nous sommes un marchand qui a la particularité de ne pas avoir de stocks ni de logistique. Les produits que nous proposons sont directement fabriqués et expédiés par 200 fournisseurs qui travaillent pour notre compte, dont certains en exclusivité.

Le résultat courant avant impôt (+27,6%) progresse plus rapidement que le REX. C'est dû à quoi ?
C'est lié aux produits financiers. Nous avons une trésorerie relativement importante qui a été placée en certificats de dépôt et en Sicav monétaires cette année et a rapporté jusqu'à 5%.

Dans la même lignée, pour quelles raisons le résultat net enregistre une progression nettement plus importante que le résultat courant avant impôt ?
Nous avons enregistré des charges exceptionnelles en 2007, notamment des charges de restructuration de Swic, une société française éditrice de données historiques et généalogiques que nous avons racheté en juillet de la même année.

Nous avions également à comptabiliser en 2007 des charges d'introduction en bourse.

Avez-vous ressenti un ralentissement de l'activité au quatrième trimestre, symptomatique de la crise actuelle. Plus généralement, souffrez-vous de la crise ?
Ce que nous avons constaté, c'est que les revenus du e-commerce ont augmenté moins vite que l'accroissement de notre trafic au T4.

En revanche, nous ne pouvons pas parler de ralentissement de notre activité car nous sommes toujours sur des rythmes de croissance relativement forts et supérieurs à la croissance moyenne du marché.

Pour 2009, vous annoncez une année d'investissement là où d'autres sociétés dans d'autres secteurs réduisent leurs investissements, voire désinvestissent…
Nous pensons que 2009 va être une année pendant laquelle la conjoncture va être relativement incertaine.

Quand nous sommes entrés en bourse, nous avons levé des capitaux importants pour nous permettre d'investir dans de nouveaux projets et poursuivre notre développement.

Notre volonté, c'est de poursuivre dans cette voie en continuant d'investir significativement et de conquérir de nouvelles parts de marché dans un univers qui va être de moins en moins concurrentiel. Et nous pensons qu'il sera plus facile de conquérir ces parts de marché dans une conjoncture plus difficile, d'autant que notre société affiche une situation financière solide.

Cet environnement devrait nous permettre d'avoir l'opportunité de réaliser plus facilement des opérations de croissance externe.

Combien allez-vous investir en 2009 ?
Environ 1 million d'euros dans la production de bases de données liées à la généalogie auxquels s'ajoutent des investissements humains pour notamment développer de nouvelles rubriques au sein du portail. Pour développer ces rubriques, il nous faudra renforcer nos ressources à la fois au niveau du marketing et du développement.

Nous allons aussi recruter au niveau de la force commerciale pour vendre directement de l'espace publicitaire.

Une dizaine de personnes devrait être recrutée sur l'année.

Et au chapitre de la croissance externe, étudiez-vous actuellement des dossiers. Si oui, à quel stade en êtes-vous ?
Nous discutons actuellement avec un certain nombre de cibles potentielles. Jusque-là, les niveaux de valorisation ne nous semblaient pas réalistes. Le non coté valait plus cher que le coté. Pour l'instant, rien n'a encore abouti, mais nous pensons que la conjoncture actuelle devrait nous permettre d'avoir des opportunités.

Que recherchez-vous exactement ?
Nous recherchons des sites qui génèrent du trafic idéalement sur la cible féminine ou senior. L'idée c'est de pouvoir acheter des sites qui sont trop petits pour pouvoir monétiser seul leur audience et de générer des synergies de trafic fortes avec nos métiers pour générer en tirer des revenus dérivés «média», «marchand», «premium».

Et le financement ? Pas par dette a priori ?
Probablement pas, non. Nous avons un bilan assez solide de 11,3 millions avec 9,4 millions d'actifs circulants dont 8,4 millions de trésorerie.

Visez-vous uniquement des cibles françaises ?
Nous regardons en priorité en France et un peu à l'étranger en ce qui concerne la généalogie.

Vous ne communiquez pas de guidances, encore moins du fait de l'environnement d'incertitudes actuel, mais quelles sont vos perspectives 2009 ?
Nous envisageons de continuer à être en croissance.

Comment se comporte le début d'année ?
Le début d'année se comporte bien. Pour l'instant, l'ensemble des activités est en croissance.

Propos recueillis par Marjorie Encelot

- 04 Mars 2009 - Copyright © 2006 www.easybourse.com

"