Signe que les investisseurs anticipent une surenchère, l’action Micropole bondit désormais de 13,91% à 1,72 euro, dépassant nettement le prix de 1,50 euro offert par Miramar dans le cadre de son projet d’OPA. Cette offre a été rejetée par le conseil d'administration de la cible, qui considère à l'unanimité de ses membres que "cette offre n'exprime pas la pleine valeur du groupe et ne repose sur aucun projet industriel étayé".

Cette annonce acte la bataille boursière à venir

Il a en outre rejeté catégoriquement la présentation qui est faite des performances et de la stratégie de la société.

" Les performances économiques de Micropole, notamment la rentabilité opérationnelle, se situent bien en deçà des autres acteurs comparables. Le cours de Bourse de Micropole reflète d'ailleurs cette situation en n'ayant quasiment pas évolué depuis 20 ans", a indiqué lundi Sebastian Lombardo, président de Miramar.

Le conseil d'administration Micropole a décidé d'explorer, avec l'aide des conseils de la société, des solutions alternatives à l'offre de Miramar. A ce titre, Micropole a d'ores et déjà engagé des discussions avec des investisseurs qui se sont manifestés et poursuivra celles-ci activement.

"Si cette annonce n'est pas totalement une surprise, elle acte la bataille boursière à venir pour prendre le contrôle de Micropole, ce qui devrait porter le cours ce jour" a réagi Invest Securities.

Le conseil d'administration a en outre décidé de constituer un comité ad hoc composé de Christian Poyau ainsi que de Sophie le Tanneur et Antoine Antoun, tous deux administrateurs indépendants de la société.

Nextstage AM, premier actionnaire institutionnel de Micropole avec 15,5% du capital de la Société, et Dorval AM, qui détient 5,4% du capital de la société, ont fait part de leur souhait de soutenir le projet de Miramar. Ils se sont engagés à apporter à l'offre l'intégralité de leurs participations dans la société, soit un total de 20,9% du capital de Micropole.

Les co-fondateurs, Christian Poyau et Thierry Létoffé, qui sont respectivement PDG et co-directeur général, et détiennent à eux deux 20,4% du capital et 34,8% des droits de vote exerçables, ont réitéré leur confiance dans la stratégie du groupe Micropole.