La BOJ a été un acheteur agressif d'obligations pour défendre sa politique de taux ultra-bas. Elle a ainsi acquis plus de la moitié des obligations du marché, ce qui a eu pour effet de réduire les liquidités et d'entraver le fonctionnement du marché.

Dans sa déclaration de politique monétaire, la banque a indiqué qu'elle poursuivrait ses achats de JGB à peu près au même niveau qu'auparavant.

Cependant, elle a également réduit la limite maximale des montants d'achat d'obligations. Les changements s'appliqueront à toutes les échéances obligataires et pour la période avril-juin.

Pour les JGB à 5-10 ans, la BOJ achètera jusqu'à 550 milliards de yens, contre 900 milliards de yens auparavant. Pour les obligations à 3-5 ans, elle achètera jusqu'à 500 milliards de yens, contre 750 milliards précédemment.

Ces "réductions drastiques" à l'extrémité maximale indiquent que la BOJ va progressivement réduire son implication sur le marché par le biais d'opérations d'achat d'obligations, a déclaré Katsutoshi Inadome, stratège principal chez Sumitomo Mitsui Trust Asset Management.

"Les rendements peuvent augmenter, mais psychologiquement, c'est une bonne nouvelle pour les acteurs du marché. Cela signifie que la BOJ a commencé à permettre au marché de contrôler les rendements".

La banque centrale mènera des opérations d'achat d'obligations à la même fréquence sur l'ensemble de la courbe qu'auparavant.

Cette annonce intervient alors que la BOJ a mis fin à sa politique de taux d'intérêt négatifs et abandonné le contrôle des rendements obligataires lors de sa dernière réunion, inaugurant ainsi une nouvelle ère de politique monétaire au Japon.

Elle a également mis fin à ses achats d'actifs à risque tels que les fonds négociés en bourse (ETF), qu'elle avait commencé à acheter en 2010 dans le cadre de son programme de relance massif. La BOJ a augmenté ses achats à plusieurs reprises jusqu'en mars 2021, date à laquelle elle a décidé de n'intervenir qu'en cas de fortes turbulences sur les marchés, que les traders avaient interprétées comme des baisses de 2 % ou plus de l'indice japonais Topix. La banque centrale n'a pas acheté d'ETF la semaine dernière, malgré une forte baisse des actions locales.