New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont baissé mardi, hésitant entre les préoccupations quant à la demande en raison de craintes de récession, et les ruptures potentielles d'approvisionnement liées au conflit au Moyen-Orient.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, a cédé 1,46% à 82,34 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mars, dont c'était le dernier jour de cotation, a reculé de 1,27% à 78,18 dollars.

"Les inquiétudes géopolitiques actuelles (ne sont) pas en mesure de soutenir le marché", ont commenté les analystes d'Energi Danmark.

"Les craintes persistantes d'une nouvelle récession (ont) été ravivées par des chiffres clés décevants de la Chine et des Etats-Unis ces derniers temps", poursuivent-ils.

Le repli des cours du brut était lié à celui, plus important, des cours de l'essence et du gasoil, a noté Andly Lipow de Lipow Oil Associates.

L'analyste a souligné que le climat restait majoritairement doux pour la saison aux Etats-Unis, ce qui réduit la demande de fioul.

En Chine, pour relancer la croissance, la banque centrale a abaissé mardi un taux de référence, dans l'espoir de stimuler le secteur immobilier sous pression sur fond de ralentissement économique.

Surveillant les risques géopolitiques, le marché reste "prudent même s'il n'y a pas eu de rupture d'approvisionnement jusqu'ici" avec le conflit au Proche-Orient, a commenté Andy Lipow.

Le transport maritime dans les eaux stratégiques de la mer Rouge et le golfe d'Aden a été une nouvelle fois la cible d'attaques lundi, alors que l'Union européenne a annoncé sa propre mission de protection de la navigation dans la région.

Les rebelles houthis, qui contrôlent de vastes régions du Yémen, mènent depuis novembre des attaques contre des navires dans la région disant agir en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza, où Israël mène une guerre sanglante contre le Hamas en représailles à l'attaque sans précédent du 7 octobre sur le sol israélien.

"Dans ce contexte, l'attention est une fois de plus attirée sur d'éventuelles ruptures d'approvisionnement alors que les Houthis au Yémen persistent à menacer la route de Suez",explique Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.

Si "les tensions géopolitiques persistent", "de nouvelles hausses potentielles des prix du pétrole" pourraient "se profil(er) à l'horizon", estime-t-il.

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