Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole baissaient légèrement jeudi, lestés par l'accumulation des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine passée, rappelant que les inquiétudes concernant la demande sont toujours d'actualité.

Vers 10H20 GMT (11H20 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 0,37% à 83,37 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, baissait de 0,10% à 79,46 dollars.

"Le dernier rapport sur les stocks américains révélant une augmentation inattendue des réserves" pèse sur les cours, commente Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.

Durant la semaine achevée le 23 février, les stocks hebdomadaires de brut ont progressé de 4,2 millions de barils, selon des chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA). Les analystes tablaient sur une hausse de 3,71 millions de barils, selon la médiane d'un consensus compilé par l'agence Bloomberg.

"Cette évolution a accru les inquiétudes quant à un éventuel ralentissement de la demande", poursuit M. Evangelista.

"Les stocks ont augmenté pendant cinq semaines consécutives, ce qui reflète la baisse de la demande actuelle", abonde James Harte, de TickMill.

Le marché reste toutefois plutôt calme, les investisseurs patientant avant de savoir si les restrictions volontaires de certains pays de l'Opep+ (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) en vigueur au premier trimestre 2024 vont être prolongées.

Interrogé sur la question mercredi, le vice-Premier ministre russe en charge de l'Energie Alexandre Novak a botté en touche en indiquant qu'il était "trop tôt pour en parler", a rapporté l'agence de presse russe Interfax.

Le marché s'attend à ce que des annonces soient faite au même moment que "l'annonce du prix de vente officiel saoudien pour les barils d'avril, qui est attendue en début de semaine prochaine", précisent les analystes de DNB.

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