Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole évoluaient en petite hausse jeudi poussé par le risque géopolitique au Moyen-Orient, les investisseurs scrutant la situation après de nouvelles frappes aériennes contre la ville de Rafah.

Vers 10H30 GMT (11H30 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, prenait 0,22% à 83,21 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait 0,23% à 78,09 dollars.

"Le marché continue de jongler avec des perspectives de demande plus sombres et des risques géopolitiques croissants au Moyen-Orient", commentent les analystes de DNB.

Israël a effectué jeudi de nouvelles frappes aériennes contre la ville surpeuplée de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, pendant que se poursuivent des pourparlers compliqués pour tenter d'instaurer une trêve dans le territoire palestinien.

Autre conséquence du conflit, "les hostilités menées par les rebelles houthis soutenus par l'Iran sur les navires commerciaux dans et autour de la mer Rouge devraient continuer à maintenir la prime de risque géopolitique à un niveau élevé" sur les marchés pétroliers, affirme Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

Les Houthis mènent depuis novembre au large du Yémen des attaques de navires qu'ils estiment liés à Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza.

Les investisseurs attendent désormais la publication de l'état des stocks hebdomadaires commerciaux américains par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) pour la semaine achevée le 16 février.

La fédération des professionnels du secteur, l'American Petroleum Institute (API), a estimé mercredi que les stocks de brut avaient grimpé d'environ 7,17 millions de barils la semaine dernière, et ceux d'essence de 415.000 barils. Les données de l'API sont réputées toutefois moins fiables que celles de l'EIA.

Les analystes tablent pour leur part sur une hausse de 3,75 millions de barils des réserves commerciales de brut, et sur une baisse de 2,6 millions de barils d'essence, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, perdait 1,3% à 23,665 euros le mégawattheure (MWh).

Mardi, le TTF a même atteint un nouveau plus bas depuis juin 2023, à 23,295 euros.

Les prix continuent de baisser, "la demande de gaz étant extrêmement faible en raison des températures hivernales élevées et des stocks de gaz à un niveau saisonnier record" en Union européenne, note DNB.

Les réserves de gaz, habituellement très sollicitées pour le chauffage pendant l'hiver, sont en effet encore remplies à 64,92% en moyenne dans les pays de l'UE, selon la plateforme européenne Agregated Gas Storage Inventory (AGSI).

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